Actu du 27/04/2015

EVIRONNEMENT

Vous rêvez d’une extension écologique pour votre maison ?

 

Quand on arrive devant la maison de la famille Blarel, chemin des Lilas, on ne voit pas grand-chose. À peine entrevoit-on, à côté du garage, une petite extension en bois. Mais une fois à l’arrière, on comprend mieux le projet. « Nous sommes des militants, engagés dans des associations dont À Petits Pas, de Ruisseauville, très sensibilisée à l’éco-construction, prévient Luc Blarel. En 1998, nous avons fait construire notre maison en parpaings et en briques en sachant qu’ultérieurement, nous l’améliorerions. » « Toutefois, la construction initiale a été pensée selon les normes Promotélec, notamment l’orientation de la maison, ses baies vitrées et le fait qu’elle soit un peu enterrée pour la protéger du vent », précise Sylvain Verriele conseiller info énergie.

Quand elle est livrée, la maison mesure environ 100 mètres carrés avec trois chambres au rez-de-chaussée. « Puis, la famille s’est agrandie, raconte Luc. J’ai aménagé les combles en créant deux chambres et une pièce, dans les années 2000. » Nouveau chantier, il y a six ans avec la pose – par le frère de Luc, un professionnel – de panneaux photovoltaïques pour la production d’électricité.

« L’extension est BBC »

Et en 2013, la famille s’est lancée dans le projet qui sera présenté samedi. « La superficie de la maison est passée de 142 à 174 mètres carrés. » Deux nouvelles chambres, un petit salon et une salle de bain ont été ajoutés dans l’extension construite en partie au-dessus du garage. « Nous avons choisi une ossature bois avec une isolation écolo : ouate de cellulose et laine de bois, ce qui fait que l’extension est BBC », détaille Luc. Ce n’est pas tout. De nouveaux panneaux solaires ont été installés sur le toit. Ils servent à produire de l’eau chaude à la place de l’ancien chauffe-eau électrique. De même, adieu la vieille chaudière au fuel, place à la nouvelle, aux granulés.

« Ça nous a coûté 115 000 €, nous espérons un retour sur investissement dans six ans », explique Luc. Il conclut : « Aujourd’hui, nous consommons la même quantité d’énergie en kilowattheure, mais la maison est plus grande et ça me revient moitié moins cher qu’avant, grâce aux granulés et aux solaires thermiques. »

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Actu du 13/07/2015

EVIRONNEMENT

Les forêts françaises, atouts dans la régulation du climat

Le bilan de la forêt française est positif et va continuer à s'accroître. La France a ainsi de la marge par rapport aux objectifs de Kyoto en termes de puits de carbone, si un bon équilibre est trouvé sur le niveau d'exploitation des forêts.

Dans le jargon des politiques climatiques, un arbre est un stock de carbone organique : il séquestre du CO2 pendant les phases de croissance et le relargue à sa maturité. Le bilan carbone d'un arbre est donc neutre à l'échelle de sa vie. Il en va de même pour une forêt, qui suit la même dynamique. Cependant, l'intervention humaine peut modifier les paramètres, selon le rythme des prélèvements et des replantations. Certains arbres sont coupés avant d'avoir atteint leur stade de maturité pour permettre aux spécimens les mieux conformés de se développer et d'atteindre les caractéristiques demandées par le marché du bois. Ces pratiques sylvicoles ont un impact sur la rétention du carbone par les forêts.

Des puits vulnérables

Dans le vocabulaire de Kyoto, les forêts, en tant que puits de carbone, relèvent du mécanisme du LULUCF (Land Use, Land Use Change and Forestry). Car les forêts sont très importantes dans larégulation du climat. Les massifs forestiers français couvrent 30% du territoire : ils absorbent l'équivalent de 15% des émissions annuelles nationales de CO2. Les arbres sont particulièrement sensibles aux effets du changement climatique. Alors que leur développement nécessite un cycle long, de 50 à 250 ans en moyenne, le changement climatique impose de fortes et brusques pressions. Ainsi, les zones climatiques favorables à certaines espèces se retrouvent déplacées plus au Nord ou plus en altitude du fait de l'augmentation des températures, signale l'Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (Onerc) dans un rapport récent, L'arbre et la forêt à l'épreuve d'un climat qui change.

Le secteur de la forêt a été confronté à de graves crises au cours de la dernière décennie, tels les tempêtes, les sécheresses et les incendies de forêt récurrents. Le changement climatique apparaît comme un facteur supplémentaire de risques, qu'il faut donc considérer avec la plus grande attention, selon l'Onerc. "A ces événements exceptionnels s'ajoutent des évolutions de fond qui, compte tenu de la longueur des cycles forestiers, nécessitent, elles aussi, d'être prises en compte dès maintenant. Ces événements et ces évolutions présentent une double facette, avec des aspects favorables (augmentation de la productivité dans certaines zones) et d'autres plus problématiques (modification de l'aire de répartition des essences, aggravation des risques), les deux cas méritant d'être gérés", souligne l'Onerc.

Un objectif climatique inférieur au scénario tendanciel

Dans ces conditions et face à de tels aléas, il n'est pas simple de prévoir quels seront les stocks de carbone forestiers au cours des prochaines décennies. C'est pourtant un exercice imposé par l'accord de Kyoto, qui a conduit la France, comme les autres pays l'ayant ratifié, à inventorier ses puits de carbone pour la seconde période du protocole, allant de 2013 à 2020. L'objectif assigné à la France pour la deuxième période de Kyoto en termes de séquestration de CO2 par ses forêts est de – 66 millions de tonnes de CO2 par an d'ici à 2020. Cet objectif, selon l'inventaire forestier de l'Institut géographique national, s'avère être inférieur au scénario tendanciel. Selon l'IGN, "avec le scénario tendanciel, le puits s'accroît chaque année sur la période pour atteindre 76,7 millions de tonnes (Mt) de CO2 en 2020, soit 591 MtCO2 séquestrées entre 2013 et 2020". Jean-Luc Peyron, d'Ecofor, explique le phénomène : "Ce puits de carbone est la contrepartie d'un faible taux de prélèvement en Europe et en France au cours des quelques dernières décennies. En France, des réévaluations du puits lui ont donné une taille plus grande".

Selon l'inventaire de l'IGN, la forêt reste un puits de carbone en scénario dynamique (prenant en compte les prélèvements) mais l'intensité du puits se contracte d'année en année. En 2020, la séquestration dans la biomasse s'établit à 65,7 MtCO2, soit 550 MtCOséquestrées entre 2013 et 2020. La réduction de l'ampleur du puits annuel s'intensifie sur la période 2021-2030 pour atteindre -50,3 MtCO2 en 2030. Etienne Mathias, du Citepa, confirme qu'il s'agit d'un scénario de référence qui avantage la France en termes de marge de manœuvre : "Même si ce niveau est avantageux, on n'est pas très éloigné de l'objectif de Kyoto. Les modélisations pour la période ultérieure à 2020 devront cependant prendre en compte de nouvelles incertitudes, telles que tempêtes et événements extrêmes. Au final, l'objectif de Kyoto 2 est forcément un peu mouvant".

Pas d'état stationnaire

D'autant que le stockage de carbone par les forêts n'est que temporaire. Il s'agit de trouver le bon équilibre entre "dynamisation" de la forêt, c'est-à-dire coupes et taillis, et scénario de non intervention. Limiter le défrichement, encourager le boisement, favoriser la forêt jeune, éviter les sols découverts sont autant de pratiques qui renforcent l'effet puits. Selon l'étude de l'IGN, la production biologique de biomasse à l'horizon 2020 ne serait quasiment pas impactée par une dynamisation de la forêt, ce qui signifie que la capacité d'absorption du CO2 par les arbres matures sera neutre à terme, voire restera nulle assez longtemps. "Cette diminution du puits, si elle n'est pas compensée, pourrait poser des problèmes politiques", estime Aurélien Lemaire, du Citepa. L'effet "puits" recherché tient au bon équilibre entre replantation et déboisement, entre arbitrage entre long terme et court terme.

L'encouragement au développement du bois-énergie peut soulever un autre dilemme : à quel rythme déboiser les forêts pour produire des plaquettes et des granulés de bois ? L'effet de substitution, par la plantation d'arbres à croissance rapide par exemple, compensera-t-il la diminution du puits ? "Il faut analyser la situation dans le temps de manière plus fine, inscrire l'atténuation climatique dans la gestion durable des forêts", estime Jean-Luc Peyron. Il reste aussi à faire des bilans sur l'ensemble des filières, lancer des études d'analyse de cycle de vie. "Augmenter le taux de prélèvement, oui, mais pas trop vite. On évolue dans un monde d'incertitudes. Il faut combiner toutes les solutions", poursuit l'expert d'Ecofor, qui souligne les "risques" à laisser le bois sur pied, exposé, à terme, aux incendies, aux tempêtes et à de probables événements climatiques extrêmes.

 

Actu du 24/11/2014

EVIRONNEMENT 

Visitez la maison qui chauffe pour 100 € par an

Demain, il sera possible de visiter cette maison « très » basse consommation, à Châteaubriant. Clément Lambert, de l'espace Info-Énergie des Pays de la Loire, présente cet habitat économe.

 

Entretien

Depuis quand les propriétaires habitent cette maison ?

Depuis trois ans. Elle a été construite en 2011.

Chauffer cette maison coûte vraiment 100 € par an ?

Oui. Au cours de ces trois années, ils ont constaté, qu'en moyenne, leur consommation s'élevait à 100 € par an.

Dès sa conception, ce projet a visé la performance. Cette maison a été pensée comme une vitrine pour montrer qu'il est possible de consommer peu.

Comme pour toutes les maisons bio climatiques, deux tiers de l'apport en chaleur provient du soleil. Le soleil d'hiver, plus bas dans le ciel, chauffe la maison à travers ses vitres. Et l'été, un débord sur le toit protège la maison des rayons de l'astre, alors plus haut dans le ciel.

Et à part le soleil ?

Un poêle à granulés de bois de 8 kg-watts chauffe toute la maison. Et consomme pour 100 € de granulés par an. De plus, une ventilation mécanique limite les pertes de chaleur. L'air chaud qui sort réchauffe l'air froid qui rentre. Sans que les deux airs ne se mélangent. Et un chauffe-eau solaire de 2 mpourvoit à l'eau chaude.

Quelles sont ses autres particularités ?

Elle est toute en bois. De la fibre de bois isole ses murs, du liège isole le sol et l'intérieur du toit est recouvert de ouate de cellulose (principalement du papier recyclé). Les ouvertures en bois sont recouvertes d'aluminium. Si le bois est un très bon isolant, il est compliqué à entretenir. Contrairement à l'aluminium, qui offre en plus un grand choix de coloris.

Autre caractéristique : l'eau de pluie est récupérée pour laver le linge et pour l'eau des toilettes. Et la maison est équipée de toilettes sèches et de WC classiques.

Combien de temps pour construire cette maison ?

Cinq mois en tout. Chaque façade a été construite en atelier, pendant que la dalle de la maison était coulée et la charpente construite. Puis ensuite, en une journée, les murs étaient montés.

Samedi, de 10 h à 12 h, visite de cette maison, à Châteaubriant. Le lieu précis sera communiqué uniquement par téléphone, lors de l'inscription auprès de l'Espace Info-Énergie : tél. 02 40 14 59 00 ; nord-est.44@eiepdl.fr. Et jeudi 27 novembre, de 9 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h, au marché couvert de Châteaubriant : journée d'information sur les écogestes.

 Source: 

 

Actu du 23/10/2014

ENVIRONNEMENT

Les granulés de bois, un combustible vertueux

Le granulé de bois est une énergie renouvelable et participe en ce sens au développement durable. En effet, le bois est neutre du point de vue de la libération de gaz à effet de serre et donc du réchauffement de la planète. La quantité de CO2 émise lors de sa combustion est complètement absorbée par les arbres de remplacement, dans le cadre du cycle naturel du carbone.

Le granulé de bois est une énergie renouvelable et sans doute la moins chère du marché avec la plaquette forestière. De plus, c’est un combustible bon pour l’environnement car le bois, son matériau de base, est neutre en termes d’émissions de gaz à effet de serre et donc n’accentue pas le réchauffement du climat.

La quantité de CO2 émise lors de la combustion des pellets et granulés est complètement absorbée par les arbres de remplacement, dans le cadre du cycle naturel du carbone.

La composition des granulés et  pellets de bois

Le granulé de bois est obtenu majoritairement à partir de sciure, de rebus de menuiserie ou de copeaux de bois (le plus souvent de résineux) défibrés, soit secs, soit séchés. Leur matière première est donc souvent issue de la filière bois

Normalement, aucun produit ou additif chimique (solvants, colle, …) n’est nécessaire à leur fabrication, surtout si ou utilise des essences de résineux. La forme des granulés et leur duretés sont obtenues par simple compression.

Leur rigidité est assuré par la lignine contenue naturellement dans le bois, pas de besoin d’agent de liaison qui serve de « colle ».

Cependant si on utilise des essences de feuillus qui ne contiennent que peu ou pas de lignine, il peut être nécessaire d’ajouter de l’amidon pour assurer une bonne rigidité au granulé. Mais l’amidon est lui aussi un produit naturel, et donc pas besoin d’additif chimique.

La qualité du bois d’origine

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Vous l’avez compris, le point clé est la qualité de la matière premièreutilisée pour fabriquer les pellets et granulés.

Le bois d’origine doit être sain et bien entendu ne pas avoir été traité  traitement chimiquement.

Dans le cas contraire les substances chimiques et des COV seraient libérés lors de la combustion, rendant le produit très toxique pour l’environnement proche de son usage. Les cheminées des particuliers ne sont pas équipées pour traiter les fumées et gaz de combustion pollués.

Le danger des bois traités

Il est facile de comprendre que les substances chimiques incorporées dans les pellets et granulés vont être libérées lors de leur combustion, rendant toxique l’environnement proche.

  • Sont particulièrement menacées les cheminées ouvertes chez les particuliers car elles ne sont pas équipées pour traiter les fumées et gaz de combustion pollués.
  • Chez les professionnels ou dans certaines chaudières ou inserts, quand le bois est chauffé à très haute température, certains toxiques (comme les phénols) sont éliminés.

granulés-bois

Eviter les bois autoclaves.

De manière générale donc, le problème vient quand on ne maîtrise pas la fabrication dans deux cas :

- > soit on ajoute des produits chimiques lors de la fabrication du granulé (pour le durcir, le colorer, le faire coller, …)

> > soit on utilise une matière première qui n’est pas bonne, notamment des bois de palettes, ou du bois autoclave. Un bois autoclave a été traité en profondeur des produits pour le protéger contre les attaques fongiques (contre les champignons microscopiques). On peut parfois l’identifier à sa teinte verdâtre. Les produits de traitement peuvent être du cuivre, du chrome, du bore, etc. Evidemment, il ne faut pas brûler ces bois chez vous.

Un granulé de qualité c’est

- un granulé le plus dur possible
– un granulé sans poussière
– un granulé sans composant chimique
– à fort pouvoir calorifique (bois de résineux)
– de couleur plutôt claire
– fabriqué à partir de bois non traité

Liens: http://www.consoglobe.com/pellets-granules-de-bois-substances-cg